Quels furent les éléments de diagnostic à l'origine de l'expérience ?
- Plusieurs parents d’adolescents et de préadolescents ont interpellé les animatrices familiales et animatrices des centres sociaux de Trélazé sur leurs angoisses quant aux comportements de leurs jeunes face à l’ « écran », au téléphone portable, à internet, aux jeux vidéo, aux nouveaux réseaux sociaux. Plusieurs ont manifesté le besoin d’en savoir davantage, d’être « outillé » pour affirmer une autorité parentale, fixer des limites, accompagner vers…
- Les chefs d’établissements de Trélazé (Collège Jean Rostand et Lycée Ludovic Mesnard) ont manifesté, lors du dernier CLSPD (Comité Local de Sécurité et de Prévention de la Délinquance), leurs inquiétudes concernant l’utilisation du téléphone portable au sein des établissements et la possibilité de photographier, filmer, commenter, en direct, des évènements au sein de l’établissement et de les poster sur internet, sur des réseaux sociaux. Quelles limites ? Quels enjeux ? Chacun semble désarmé face à ces nouveautés qui transforment profondément la société et les comportements sociaux.
- Sur le modèle des « printemps arabes » mais dans une toute autre mesure, des mobilisations citoyennes de jeunes, autour de grèves, ont étonnées les acteurs de l’éducation et de la jeunesse sur la capacité qu’avaient les jeunes de s’affranchir des outils traditionnels de communication et de se mobiliser massivement sans « leaders » et dans une dynamique « spontanée ».
- Les associations œuvrant pour l’action sociale, le développement d’animation sur les territoires du Grand Bellevue et de la Petite Bretagne manifestent le souhait de mieux comprendre les évolutions numériques des comportements des jeunes
Mots clés associés à l'actions
intergénérationnel
Famille
éducation / scolarité
Culture
Démocratie & citoyenneté
Emploi, économie
vacances / loisirs
évènementiel
Habitants
Petite Enfance
Mixité sociale
Description générale
Événement participatif et populaire pour permettre à un maximum de personnes, jeunes, parents, professionnels, enseignants, élus, de mieux se positionner par rapport aux évolutions numériques de notre société et prenant le temps de la formation, de l’information, de l’échange pour appréhender ces technologies de façon positive et constructive.
Description de l'expérience, ses objectifs, ses acteurs et ses différentes phases.
Objectifs généraux :
- Créer les conditions d’une réflexion active et participative des jeunes, des familles, des élus et des professionnels de la jeunesse des territoires prioritaires de Trélazé, en interaction avec le reste de la Ville, sur les questions relatives aux cultures et aux nouvelles pratiques du numérique.
- Réseaux sociaux et jeunesse (Facebook, myspace, twitter, site de partage et de rencontre…) : qu’est ce exactement (décrypter et comprendre les origines), quelles pratiques (démonstrations et pratiques), quelles chances peuvent offrir ces outils nouveaux (de nouveaux outils d’engagements ? des outils de développement personnel, professionnel ?), à quels risques sont confrontés les jeunes (prédateurs, addictions, vie privée) ?? Autant de questions que se posent les parents, les jeunes eux-mêmes mais aussi les professionnels de la jeunesse, les institutions...
o Permettre le temps de la réflexion, de l’apprentissage, du recul, du positionnement éthique, Permettre à tous de se forger un esprit critique et positif concernant ces pratiques et ces cultures. Permettre aux jeunes, aux familles et aux professionnels de questionner ces outils sociaux comme potentiels vecteurs d’engagements et de citoyenneté (en écho aux printemps arabes)
- Pratiques artistiques numériques : les nouvelles expressions des jeunesses des territoires : Musique Assistée par Ordinateur – light painting – utilisation des tablettes numériques et smart phone comme outils de création artistique.
o Permettre la découverte et la pratique de C.A.O (Créations Assistées par Ordinateurs).
- Téléphones portables : smartphone, I-Phone, blackberry…les téléphones d’aujourd’hui sont des concentrés de technologies high-tech. Rien ne nous a préparé, n’a préparé les jeunesses à ces bouleversements technologiques et sociaux. Alerté par les chefs d’établissements du territoire trélazéen dépassé par l’utilisation de ces nouveaux outils de façon intempestive, nous souhaitons :
o Créer les conditions d’une réflexion, d’une compréhension pour mieux appréhender ces nouvelles réalités et tenter d’apporter une réponses cohérente et collective.
- Jeux vidéo : L'industrie du jeu vidéo génère aujourd'hui un revenu plus important que celui du cinéma. En 2007, le revenu global approchait les 40 milliards de dollars. Aujourd'hui la création d'un jeu nécessite le plus souvent la collaboration de nombreux corps de métiers très spécialisés (graphistes, musiciens, animateurs, programmeurs, ainsi que des métiers spécifiques au jeu vidéo tel que game designer). L'industrie du jeu vidéo employait ainsi plus de 10 000 personnes en France en 2008 avec plus de 430 entreprises implantées. Pour autant, l’utilisation de ces nouveaux jeux, ces « jeux d’aujourd’hui » semblent échapper à tous contrôles. Certains individus développent des comportements compulsifs voire des névroses comportementales (exemple des no-life qui peuvent passer plus de 20 heures par jours sur des jeux massivement multi-joueurs oubliant de se nourrir ou de subvenir à leurs besoins fondamentaux). Pour autant, certain « serious games » permettent aujourd’hui, par exemple, pour un jeune, de vivre une aventure policière palpitante au cœur du château de Versailles et de s’entretenir avec Louis XIV, Lully, Mansart, Le Vau, Le Brun ou Le Nôtre… . Aussi, et fasse au potentiel désarroi que génère ces évolutions rapides, nous proposons de :
o Ouvrir des espaces de médiations et d’expérimentations autour du jeux vidéo et des industries vidéo ludiques.
Objectifs de l’action :
Permettre à un maximum de personnes, jeunes, parents, professionnels, enseignants, élus, de mieux se positionner par rapport aux évolutions numériques de notre société et prenant le temps de la formation, de l’information, de l’échange pour appréhender ces technologies de façon positive et constructive.
A quel(s) besoin(s) cela répond-il ?
Cette action répond à un besoin d’information et de formation des jeunes et des adultes sur les enjeux des cultures numériques afin de ne pas en être victime et de les maîtriser.
Qui a identifié ce besoin (l’association, les usagers, etc.) ?
Les familles de Trélazé fréquentant les Centres Sociaux
Les chefs d’établissements
Les acteurs du CLSPD
Les professionnels de la jeunesse
Description de l’action : voir le programme en pièce jointe
Quels sont les impacts ou effets positifs produits par cette expérience au niveau du public, du centre social ou de l'environnement ?
Débats d'éducation populaire, hausse de la fréquentation du centre social, image plus "moderne" du centre social, insertion du centre social dans des réseaux locaux, régionaux et nationaux travaillant sur les questions du numérique et des pratiques du numérique, intérêt du public jeune pour le centre social, mobilisation de l'équipe sur un projet "moderne"...
Quels furent les facteurs de réussite de cette expérience ?
1 / Le nombre de partenaires associés (associations numériques, de jeux vidéo, de création 3D, entreprises, services de l'Etat, conseiller numérique de la CCI, médias numériques...etc),
2 / L'approche ludique et populaire de l'évènement, loin des festivals numériques très "branchés".
Quelles sont les limites de cette expérience ?
Un public nombreux et une belle mixité sociale. Cependant, nous aurions aimer voir davantage de jeunes "en difficulté sociale" venir s'intéresser à l'évènement...