Quels furent les éléments de diagnostic à l'origine de l'expérience ?
Espace de discussions et de partage, le café citoyens offre aux habitants, la possibilité de s’inscrire dans une démarche citoyenne en les rendant acteurs de leur quartier et de la vie de la cité.
Développer les démarches participatives est une des réponses apportées aux problématiques relevées concernant la prévention et la sécurité.
Tout comme le comité d’usagers, la construction des projets est l’affaire de tous, quel que soit son niveau d’implication, permettant à chacun d’affirmer sa citoyenneté sur son territoire.
Les rencontres mensuelles, entre les membres du café citoyen et les membres du conseil des ainés, de novembre 2011 à juin 2012, ont permis de définir de façon précise l’utilité de créer une association d’échange de service, quelles compétences sont nécessaires et quels investissements humains.
Le groupe de travail, intéressé par cette question, a plus particulièrement approfondi le fonctionnement d’un SEL, pour éventuellement en créer un à Epinay-sur-Seine sous forme associative, les besoins en la matière leur semblant bien réels : recréer du lien social et de la solidarité, proposer des échanges non monétaires, se rendre des services au niveau local, etc.
Mots clés associés à l'actions
intergénérationnel
Solidarité
Démocratie & citoyenneté
Intégration
Habitants
Mixité sociale
Description générale
La volonté d'un groupe d'habitant(e)s de créer un SEL sur la ville.
Description de l'expérience, ses objectifs, ses acteurs et ses différentes phases.
Au cours des rencontre du café citoyens, plusieurs personnes sont intervenues pour préciser le fonctionnement concret d’un SEL : membre du SEL d’Ermont et co-présidente du SEL de St-Denis/l’Ile-St-Denis, la responsable de la maison des associations...
Des « commissions » ont ensuite été créées au sein du groupe de travail pour réfléchir de manière plus concrète à la création d’un SEL :
• statuts, règlement intérieur et tâches administratives
• communication interne et externe de l’association
• gestion des « compétences » et services proposés
Des recherches ont été effectuées par ces commissions, en particulier par celle travaillant sur « l’administratif », la plus importante à mobiliser dans un premier temps. Ces travaux ont été présentés par la responsable de la Maison des Associations, qui a proposé un dépôt des statuts en Préfecture, permettant la création « officielle » de l’association, si toutefois il y a assez de personnes au sein du groupe prêtes à porter le projet et à s’y investir, au moins au départ.
Quels sont les impacts ou effets positifs produits par cette expérience au niveau du public, du centre social ou de l'environnement ?
Lors de la séance plénière du conseil des ainés du 12 juin 2012, deux personnes du conseil des ainés, désireuses de permettre à un tel projet de voir le jour, ont finalement décidé de créer officiellement ce SEL, avec l’aide de toutes les personnes de bonne volonté (membres du Conseil des Aînés et du Café Citoyen dans un premier temps), et avec le soutien de la Maison des Associations.
Entre temps, à la suite de la dernière rencontre en mai, l’équipe du café citoyen a décidé d’organiser une rencontre sur le même principe que le SEL sur le principe de l’échange convivial d’informations, pour donner un sens à toutes ses rencontres et surtout pour donner un aboutissement rapide et concret à toutes ses heures d’échange autour du projet SEL. La première rencontre « les débats solidaires » a vu le jour le 18 juin 2012. 4 axes de travail ont été choisis : un échange autour des loisirs sur Epinay, un échange autour du gain de temps et de l’organisation, un échange autour des astuces écologiques, et un échange autour de la gestion du budget. La rencontre a réuni une quinzaine de personnes.
D’autre part, le café citoyen a commencé à travailler en parallèle sur un projet de « troc d’objets », une manifestation qui devrait voir le jour au premier trimestre 2013.
Quels furent les facteurs de réussite de cette expérience ?
- Un projet a l'initiative des habitant(e)s et soutenu par le centre socioculturel.
- L’aspect humain de ce projet, qui a permis au groupe d’établir des liens intergénérationnels et « inter-quartiers » et de débattre autour des questions de solidarité, d’échange et de partage.
Quelles sont les limites de cette expérience ?
Le principal problème rencontré est celui du manque de volontaires prêts à assumer des responsabilités au sein de l’association. En effet, beaucoup sont intéressés et prêts à en devenir des adhérents, mais pas au point de le créer et de porter la gestion de l’association, même au départ. La responsable de la Maison des associations a tenté de les rassurer en expliquant que la création « officielle » de l’association n’en constitue que l’acte fondateur, mais n’oblige en rien les membres à débuter tout de suite leurs activités.
Le travail entre les deux instances n’a pas été toujours très simple.
Nous avons constaté deux niveaux de compréhension. Les membres du CDA, malgré les nombreuses rencontres, et entre autres celles des actifs de SEL existants, n’ont pas saisi complètement les objectifs d’un SEL pensant répondre à un besoin d’aide à la personne pour le public âgé. Or, il est impossible d’envisager un SEL qui serait une concurrence directe des structures d’aide à la personne qui interviennent moyennant salaire.
Découragées devant ces incompréhensions, les membres du café citoyen se sont, petit à petit, désinvesties du projet.