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ça marche, ça roule

Thèmes
  • Adultes mixtes
  • Autres ...
  • Insertion par l'économique
  • Autres ..
  • Construction d'une politique...
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Quels furent les éléments de diagnostic à l'origine de l'expérience ?
Le projet « ça marche, ça roule » est né en 2007 à l’initiative d’habitants en recherche d’emploi voulant faire partager leur passion du vélo et sensibiliser ce mode de déplacements doux à des habitants confrontés à des obstacles de mobilité. D’autre part, les intermédiaires de l’emploi du Centre Social lors de leur travail quotidien ont diagnostiqué que les personnes présentaient des difficultés à se déplacer en transport en commun, à se repérer dans la ville, dans l’agglomération et avaient des représentations sur les distances de durée de déplacement. Suite à ces constats, le Centre Social a mis en place un projet en proposant l’apprentissage du vélo avec la Vélo École de l’Association lyonnaise « Pignon Sur Rue » pour répondre à ces questionnements. En 2012, plusieurs habitants (qui ne relevaient pas d’une démarche d’insertion professionnelle) ont fait une demande d’apprentissage du vélo à visée personnelle et familiale et face à ce besoin, nous avons ouvert en 2013, l’action à 6 habitants sur cette thématique. La problématique de la mobilité s’est développée et structurée à travers la Plateforme Mobilité Emploi Insertion » et fin 2011 par le Grand Lyon afin d’apporter une étape préalable à la mobilité par la construction d’outils pour lever les freins à la mobilité (site dédié).
Mots clés associés à l'actions
  • intergénérationnel
  • Solidarité
  • Démocratie & citoyenneté
  • Emploi, économie
  • Précarité
  • Intégration
  • mobilité / transport
  • discriminations
  • Habitants
Description générale
1 Se repérer dans l’espace et trouver les itinéraires les mieux adaptés pour se déplacer dans l’agglomération 2 S’initier à la pratique du vélo pour utiliser ce mode de déplacement en ville à des fins personnelles et/ou professionnelles
Description de l'expérience, ses objectifs, ses acteurs et ses différentes phases.
L’action « Ca marche, ça roule » est proposée aux habitants du quartier dans le cadre du Contrat Urbain de Cohésion Sociale et aux bénéficiaires PLIE en mixant les publics. Cette action s’anime en collaboration avec l’Association lyonnaise « Pignon Sur Rue ». La mobilisation des habitants s’effectue par l’intermédiaire des chargés d’insertion des Permanences Emploi Formation Villeurbannaises, par la communication en direction des habitants, par les anciens participants de l’action, et par la Direction Insertion et Emploi de la Ville de Villeurbanne. Elle s’adresse à des personnes : - De Niveau I (débutant), c’est-à-dire des personnes n’ayant jamais fait du vélo ou en ayant un « vieux souvenir ». - Ou de niveau II, c’est-à-dire des personnes sachant faire du vélo mais qui appréhendent la pratique en ville. Une session complète se définit par :  12 demi-journées de 3 heures  Bilan intermédiaire à mi-parcours avec les référents, les habitants et l’animateur de l’Association « Pignon sur Rue » et un bilan final  Un temps de mis à disposition des vélos après chaque session pour que chaque participant puisse continuer à s’entrainer. Ces séances collectives sont animées par un chargé d’insertion et par l’animateur de l’association « Pignon sur Rue » pour l’apprentissage du vélo. Une session de 12 séances se décompose de la façon suivante : Séance 1 : Mise en place du projet : • Présentation de l’animatrice Elise AMIOT et des participants • Définition des objectifs et présentation des différentes étapes avec les participants Séance 2, 3, 4 et 5 : Quatre séances de Vélo-Ecole alternant la pratique et la théorie décomposées de la façon suivante : • 2 h d’apprentissage du vélo. L’animateur s’appuie sur une méthode progressive d’apprentissage du vélo en utilisant différentes étapes, inspirée de la méthode Draisienne, ancêtre du vélo. Les différentes étapes d’apprentissages sont : - Etape 1 : Trouver l’équilibre en utilisant un vélo qui n’a ni pédalier ni chaîne (La Draisienne) - Etape 2 : Confirmer l’équilibre en utilisant un vrai vélo (Aller le plus loin possible en donnant un seul coup de pédales). Cet exercice permet à l’animateur d’évaluer les niveaux des personnes. - Etape 3 : Pédaler avec l’aide ou non de l’animateur. Au fur et à mesure, l’apprentissage se poursuit avec l’acquisition des manœuvres, des règles de sécurité et de circulation et de transport de charge. • 1 h d’échanges sur : - Le vécu des participants à l’apprentissage du vélo - Les apports complémentaires concernant la sensibilisation à la sécurité routière et à la maintenance du vélo. Séances 6 et 7 : Deux séances d’entraînement à la technique du vélo et de consolidation des apprentissages Avec leurs premiers acquis, les participants ont la possibilité de rouler avec une plus grande autonomie. Le chargé d’insertion du Centre Social est présent. Séance 8 : Une séance de Vélo-école : La dernière séance en présence de l’animateur « Pignon Sur Rue » permet de finaliser l’apprentissage. Séances 9 et 10 : Deux séances théoriques : Après un travail de repérage dans l’espace à base de cartographie papier et numérique, les différents modes de déplacement doux urbains sont présentés. D’autre part, des aspects liés à l’écologie et à la santé sont abordés. Moyens utilisés : Plans de Lyon TCL, carte de piste cyclable, carte Michelin Vélo, carte des stations Velo’v, outil informatique (logiciel Google Earth…), lieux d’informations, parc de la Commune de Paris. Ces séances servent aussi à préparer la sortie collective (séance pratique) Séance 11 Séance pratique de vélo en circulation Séance 12 Sortie collective en utilisant les Transports en commun : visites de l’Association Pignon Sur Rue, de leur centre de documentation et de l’atelier de réparation « le Recycleur » associée au Bilan final de l’action
Quels sont les impacts ou effets positifs produits par cette expérience au niveau du public, du centre social ou de l'environnement ?
Sur les participants, le degré d’autonomie dans leur déplacement est très divers. Toutes les personnes se déplacent en transport en commun. Certains ne savent pas utiliser le plan « papier » (pour des raisons linguistiques). Les personnes qui maîtrisent internet l’utilisent sans difficulté pour chercher des itinéraires .Pour leur déplacement, les personnes ont souvent recours à leur entourage pour trouver une adresse et n’osent pas toujours demander leur chemin dans la rue. . L’objectif initial des habitants est axé sur l’apprentissage du vélo et la découverte de la circulation en ville. Elles n’imaginaient pas un jour apprendre à faire du vélo en tant qu’adulte, et envisager ce nouveau mode de déplacement. Les personnes en recherche d’emploi projettent de se déplacer à vélo sur leur lieu de travail le moment venu et celles qui travaillent, d’utiliser le vélo pour leur déplacement. Tous manifestent un intérêt personnel à apprendre le vélo dans le but de l’utiliser pour des déplacements quotidiens, pour des loisirs, en famille et pour leur santé. Tous expriment leur envie de savoir utiliser Vélo’V et se sentir moins exclus, une fois qu’ils auront appris à faire du vélo et à connaître le fonctionnement de la borne. Les personnes retraitées souhaitent apprendre à faire du vélo pour leur bien-être, rompre leur isolement ou réaliser un rêve enfoui.
Quels furent les facteurs de réussite de cette expérience ?
La réussite de l’apprentissage du vélo associée à la solidarité du groupe a permis une dynamique positive dans leur projet de vie et de retrouver confiance en elles comme une personne au bilan qui précise « j’ai compris que j’étais capable de faire beaucoup de choses maintenant, car j’ai réussi à faire du vélo » « je suis comme tout le monde aujourd’hui » ou bien une autre « je sais m’orienter maintenant, je vais trouver seule mes adresses ».La présence ,une année, de la référente Familles a aussi permis de faire des passerelles entre les différentes activités du centre et ainsi contribuer à rompre l’isolement de certains participants, voire même pour une personne de devenir bénévole pour la création d’une nouvelle activité ou d’envisager de nouveaux projets avec le groupe.
Quelles sont les limites de cette expérience ?
C'est adressé à un public prioritaire. Demande beaucoup de temps et d'implication.