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Collectif Salle Des Fètes

Quels furent les éléments de diagnostic à l'origine de l'expérience ?
Fermeture dans les années 90 de l'équipement culturel majeur du quartier (la salle des fêtes du Grand Parc - salle municipale), entraînant un déficit d'offre culturel et un déficit d'image dans un quartier déjà stigmatisé.
Mots clés associés à l'actions
  • Démocratie & citoyenneté
  • Habitants
Description générale
Description de l'expérience, ses objectifs, ses acteurs et ses différentes phases.
Un évènement culturel majeur (Evento) organisé par la Ville de Bordeaux est l'occasion pour les acteurs locaux (fédérés par le Centre Social) d'engager un mouvement collectif et citoyen visant la réouverture de la Salle des Fêtes. Avec le centre d'animation local, la Bibliothèque, le Club de Prévention et deux opérateurs culturels, une mobilisation des habitants se structure jusqu'à la création d'un Collectif. Cette démarche de mobilisation est soutenue par la Direction artistique d'Evento. L'initiative engagée en mai 2011, donne lieu à une décision officielle de réouverture (moyennant étude et travaux) prise en septembre 2011. En octobre 2011, le Collectif Salle Des Fêtes rédige et diffuse une "déclaration d'intention", laquelle donne le cadre et les principes d'action du Collectif. Parallèlement la Ville de Bordeaux engage une démarche de concertation en direction des habitants. Le Collectif décide d'y participer tout en poursuivant un travail de production et de communication, permettant a minima de jouer un rôle d'aiguillon de la Collectivité. A partir de mars 2012, le Collectif s'inscrit clairement dans une démarche de coopération avec la Ville jusqu'à l'intégration d'un grand nombre de ses propositions dans le cahier des charges réalisé par la commune. Une rencontre en juin 2012 avec le Maire de Bordeaux concrétise cette coopération et permet de faire reconnaître l'action du Collectif en permettant, par exemple, la participation d'un de ses membres au Jury de sélection des architectes pour le concours. L'enjeu majeur réside aujourd'hui dans la capacité du Collectif à influer sur les décisions à venir concernant la gouvernance et l'animation de la future Salle des Fêtes. Bien sûr avant et pendant les travaux, un rôle de veille sur le projet architectural est assumée par le Collectif. A ce jour, le Collectif a organisé : - 5 évènements mobilisant plus de 300 personnes, - 25 réunions de travail, - la rédaction d'une déclaration soutenue par 400 sympathisants - la récolte de 750 cartes postales auprès des habitants manifestant sles intentions de ces derniers au sujet de la Salle des Fêtes.
Quels sont les impacts ou effets positifs produits par cette expérience au niveau du public, du centre social ou de l'environnement ?
Les publics, bien au-delà du Centre Social, ont été surpris agéablement de la capacité d'un collectif à obtenir des résultats positifs dans un dossier aussi sensible et ancien que celui de la réouverture de la Salle des Fêtes. L'opération a permis de recentrer un peu plus l'attention de la Ville de Bordeaux sur ce quartier prioritaire. Concernant les habitants étroitement associés à la démarche, nous notons une implication militante dans la durée et une capacité à se mettre au travail autour d'un projet d'intérêt général. La curiosité d'un certain nombre d'habitants a été éveillée, certains participent dans ce mode particulier pour la première fois. Enfin, la démarche met en valeur la capacité d'acteurs locaux aux statuts différents de travailler en semble dans une démarche d'éducation populaire.
Quels furent les facteurs de réussite de cette expérience ?
1- Une volonté très affirmée du groupe, qui s'est traduite par la mise en oeuvre concertée d'une véritable stratégie de réussite. 2- Un recentrage sur le projet et non pas sur la consolidation juridique du mouvement. A ce titre, la forme du Collectif permet une véritable souplesse de fonctionnement et la participation de personnes aux statuts et implications très divers. 3- Le soutien clair du Collectif par des acteurs techniques locaux. 4- La volonté de ne pas se substituer aux autres légitimités locales (rôle de la Mairie).
Quelles sont les limites de cette expérience ?
1- Le risque d'usure du Collectif, s'il n'est pas encore perceptible, reste à envisager dans un processus global extrêmement long et complexe. 2- La capacité du Collectif à rester ouvert à des compétences nouvelles, à des compétences éloignées. 3 - La limité de la Collectivité Locale elle-même à s'inscrire dans une expérience originale de gouvernance et de participation. 4 - La capacité future du Collectif à faire évoluer sa forme au regard de l'évolution des enjeux.